El famoso Machu Picchu
- Charlotte
- 25 août 2018
- 4 min de lecture
*Ou The Machu Pichu experience 04:55 am., 17/08/18, Ollantaytambo, PÉROU.
Réveil dans le microcosme de l’hôtel El Albergo. Ambiance Strathisla (la référence vient de là), végétation étonnamment florissante, vieux bois vernis qui craque, anciens bâtiments dans le style colonial. Aspect vintage conservé précieusement au cœur du Pérou, à la porte d’entrée de l’Amazonie. Jardin de senteurs tropicales, fleuris à l’indonésienne, nourriture péruvienne. Recoin pour le moins insolite. Bol de yaourt, granola, fruits d’ici, oeufs pochés, avocat, bacon, et jus d’orange.
Il est 06:00am.
Alors on monte dans le train bleu et jaune, entré en gare pendant que j’entamais mon bacon n eggs. Train panoramique, dans lequel flotte un air ancien. Et puis il démarre; d’abord le long d’une piste et d’habitations, les railles sillonnent ensuite dans une gorge de la vallée sacrée. La végétation se densifie, les fleurs fleurissent, les lianes grimpent aux arbres qui grandissent: la frontière avec l’Amazonie, m’a t’on dit. Effectivement, les orchidées l’approuvent. Après un peu moins de 2h de train, des crissements se font entendre: on arrive à la gare d’Agua Calientes, néo-ville d’hôtels et de restaurants only. Le torrent la traverse, et a fait construire des ponts métalliques: le culte du vintage continue, en quelque sorte. Dans l’enfilade de la gare, une longue file de touristes nous attend, c’est la queue pour prendre le bus qui mène jusqu’à la fameuse citadelle de Hiram Bingham découverte en 1911.
08:22 am.
Le bus fonce sur la piste, et on s’enfile les épingles. De nombreux virages pavés, et on arrive au bout. Bâtiments à touristes moyennement bien cachés sous la végétation, contrôle de billets, et nous entrons sur le site. Il y a beaucoup de monde; quand on arrive au viewpoint des cartes postales le monde devient la foule. Mais comment snober une si fameuse vue ? Nous sommes face à l’une des 7 Nouvelles merveilles du monde, ai-je lu. On suit le flot, sous le soleil tant vénéré ici. Une bifurcation indique Machu Picchu (par opposition au Wayna Picchu); on s’y dirige donc et on trouve le chemin qui monte au sommet de la montagne éponyme. On gravit 600m de dénivelé grâce aux escaliers incas, à l’irrégularité et aux aléas constants. Au début dans la légère forêt, jungle humide (et quelque peu humaine) et zone sous le cagnard se succèdent et nous mènent en 1h6min au dessus de la citadelle, presque à pic. Escaliers qui coupent la respiration, vue qui coupe plutôt le souffle. Les panoramas s’imposent, les plans vidéo aussi; j’essaye de capter l’ambiance.
Il est 10:42am. Quelques marches plus bas, on s’installe sur un rocher repéré à la montée, face au panorama de tous les guides: un lunch s’impose, après l’éprouvante et interminable montée. On déballe donc nos sandwichs préparés par l’hôtel: alpagas, ricotta, houmous, légumes grillés, bref ils sont bien appréciés. L’estomac plein, la fatigue oubliée, on descend cette fois pour de bon.
À 12:45am on est "en bas", assis sur une des nombreuses terrasses, avec la visite d’un lama qui mange la pelouse (à défaut de la tondre). Face aux ruines, on s’y engouffre, à la queue leu-leu derrière les groupes de touristes. Temple aux 3 fenêtres, templo del Sol, on traverse tout sans vraiment comprendre quelle fonction occupait chaque endroit, les Incas de Machu Picchu restant encore aujourd’hui des cachotiers pour les historiens du 21ème siècle. On peu malgré tout avancer que cette cité haut perchée occupa un rôle religieux et agricole, et hébergea près de 500 habitants à son apogée. D’ailleurs elle ne fut pas longtemps habitée, sa construction de 5 ans ayant commencé peu avant l’effondrement de l’empire Inca, aux alentours de 1500 ap. JC. Au détour d’une ancienne maison, on trouve une terrasse sur laquelle s’installer pour patienter que le flot de touristes s’atténue. J’entame une sieste, je me fais réveiller par un garde qui dit interdire de s’allonger dans la pelouse, je sors Le Banquet de Platon, je lis un discours, puis deux, puis je re-somnole tout en guettant les gardes. À 4:04pm. on se décide pour continuer notre tour, dans la partie basse de l’ancienne ville. La chaîne de touristes est devenue sobre chapelet, qui nous permet d’errer à notre guise sous le soleil rasant et presque doré. Le Machu Picchu si touristique reprend quelque peu l’éclat de sont âge d’or.
04:45pm.
Nos déambulations dans l’ancienne citadelle sont terminées, on franchit les portes de sortie et on quitte les deux montagnes mystiques après quelques minutes d’attente pour prendre le bus, lequel nous redescend à la gare.
06:04pm. Embarquement dans le train, cette fois ci dans la classe d’au dessus. Ainsi on a droit à des nappes tissées sur nos tables, une collation et un brownie au chocolat en route, et même un fashion show ! Le cabin crew du train se prêtent au jeu du défilé et présentent des vêtements en véritable baby alpaca cette fois. Je flash devant une écharpe bleu ciel, que je me fais offrir. Merci !
07:40pm.
Le train entre en gare, de la gare on rentre à l’hôtel, et à l’hôtel nous attend un plat de pâtes fraîches et les parts de mon gâteau d’anniversaire qui par bonheur restent. Le tout accompagné de la musique jouée par une harpe péruvienne. Mon foie crie à l’aide, ma Gourmandise est ravie; je privilégie toujours ma Gourmandise, cette passionnée. Et vous ? On rentre ensuite dans notre chambre au parquet qui craque et aux lits divins, avec un tableau à la Basquiat et une photo des temps anciens sur chaque murs. Cette journée ne manqua pas de caractère; à Orphée de rêver tout ça.
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